De manière à permettre aux débutants de savoir à quoi correspond quelle dénomination, voici un post récapitulant précisément ce à quoi correspondent les différents "types" d'eaux.

Son pH est de 6,4.
Info : la conductivité électrique est quasiment nulle.

Mais si la pression exercée sur la membrane est très forte, ou si celle ci est détériorée, ou si la membrane est d'un type avec des "trous" moyennement petits, d'autres molécules peuvent passer. Donc généralement l'eau osmosée garde un peu de minéraux.
L’eau osmosée vendue en jardinerie et magasin d’aquariophilie est obtenue par osmose inverse.
Son pH est de 6.5.
Note : La "préparation de l'eau osmosée est très consommatrice d'eau "déchet" : pour faire 1L d'eau pure, il faut généralement consommer 3 à 6 Litres d'eau du robinet.

C'est la meilleure des eaux pour les plantes en général : sans produits, sans minéraux et gratuite.








C'est une solution en cas d'urgence pour éviter une sécheresse, le temps de se réapprovisionner. C'est encore plus viable quand les pots sont susceptibles d'être lessivés par les pluies suivantes ou une tourbière de jardin (très gros volume)
Quelques notions :
Notion d’eau pure : Ce qu'il faut savoir c'est que de l'eau pure c'est un concept uniquement, c'est impossible à réaliser. L'eau ne peut pas être pure, rien qu'à cause des gaz de l'air en contact qui s'y dissolvent par exemple. Il y a aussi des phénomènes quantiques que je serais bien incapables de comprendre qui rendent cet objectif illusoire.
On peut l'osmoser, la distiller autant de fois qu'on le veut ça reste comme la vitesse de la lumière : on peut s'en approcher mais pas l'atteindre.
D'une manière tout à fait pratique, la distillation fonctionne par évaporation des molécules d'eau mais malheureusement elles ne sont jamais seules à s'évaporer. De même pour l'osmose inverse, la paroi céramique est calibrée pour les molécules d'eau, mais il y en a toujours d'autres qui trouvent leur chemin au travers à la faveur de leur taille et/ou de leur polarité magnétique etc.
L'origine de l'acidité provient bien du CO2. En chimie, on utilise des appareils de type osmose inverse qui débite de l'eau qui a une résistivité de 18,2.10^6 ohms et on considère qu'elle est "pure".
Notion d’osmose : L'osmose est un phénomène naturel de transfert des ions entre deux solutions aqueuses, du côté le plus concentré vers le moins concentré, à travers une paroi poreuse.
En gros les concentrations s'équilibrent.
Pour purifier de l'eau, il faut donc utiliser le principe de l'osmose inversée: on force les ions à quitter une solution de plus en plus pauvre en ions justement.
Ne perdez jamais de vue une chose : dans la nature l'eau circule, dans nos cultures elle stagne souvent, ça change pas mal de choses !
Comment réaliser une bouture
Le bouturage est une technique qui permet de reproduire une plante de façon végétative, càd "avec une partie de la plante".
Cette partie détachée est destinée à produire une nouvelle plante, et pour celà il lui faudra des racines... Les diverses techniques de bouturage permettent de favoriser cette émission de racines, et sont différentes selon les espèces. Certaines espèces ne se laissent pas bouturer, pour d'autres il est plus facile de cultiver la plante à partir de graines, et chez d'autres espèces il vaut mieux diviser la plante ou prélever des rejets, des gemmes ou des propagules...
La "nouvelle plante" obtenue par bouturage est un clone de la plante-mère, puisqu'elle est issue des mêmes cellules. Toutes les plantes possèdent des cellules destinées à produire une partie de plante, et par chance, ces cellules sont en général placées à la base du pétiole chez les plantes carnivores, ou à un noeud si on a affaire à une plante ligneuse
(Nepenthes par exemple).
Pour réaliser une bonne bouture et lui donner toutes les chancesde réussite, on peut employer des hormones de bouturage, mais dans tous les cas, il faut utiliser des parties fortes et fraîches de la plante...bouturer des feuilles jaunes ou des tiges mollesne rime à rien...
Une bouture est réussie lorsque des racines se sont crées et qu'une ou des plantes soient apparues. Cette nouvelle plantule doit être laissée en place le plus longtemps possible, l'idéal étant que la plantule se détache d'elle-même de la bouture...
Voici les différentes techniques de bouturage que j'ai employé pour reproduire mes plantes. Lorsque j'indique des chiffres, ce sont les meilleurs résultats que j'ai pu obtenir :
Aldrovanda :
on peut la reproduire par division naturelle, ou par séparation d'une "branche" en plusieurs tronçons, que l'on laisse flotter...
Brocchinia :
cette plante ne se laisse pas bouturer à ma connaissance. elle se multiplie naturellement par émission de rejets au bout de 2 à 3 ans. pour faire raciner un rejet, il faut le détacher avec soin (plus il est vieux mieux il racinera...), le placer dans une bouteille pvc avec qques cm d'eau additionnée de qques % de substrat (tourbe + sable), puis occulter la partie emplie d'eau de façon à ne plus laisser passer de lumière vers les futures racines (on peut utiliser du papier alu par-exemple), et placer sous une bonne lumière.
Catopsis :
cette Broméliacée se reproduit uniquement par semis ou division de la touffe. on "replante" cette bouture directement dans le substrat.
Byblis :
cette plante ne se laisse pas bouturer à ma connaissance. les feuilles sont très fragiles, et l'atmosphère humide décompose les boutures en 24h. reproduction par semis.
Cephalotus :
on peut utiliser soit une feuille, soit un ensemble feuille + piège. placer la bouture dans un substrat, le pétiole enterré, et cultiver comme une plante adulte.
Darlingtonia :
désolé, je n'ai aucune expérience avec cette plante, je ne la cultive pas.
Dionaea :
prélever une feuille-piège adulte avec si possible une partie du corme, càd la partie "blanche" et écailleuse qui se trouve juste sous la surface du substrat.
poser cette feuille sur un substrat type 100% tourbe, 100% sphaigne fraîche hachée ou 100% sphaigne sèche entière. s'assurer que la base du pétiole (la base de la "tige") soit en contact avec le substrat. maintenir à 20/24°C, en atmosphère humide mais ventilée. les plantules apparaissent en maximum en 4 semaines. cette plante se laisse aussi très facilement diviser, il suffit de la laisser pousser et elle se divisera d'elle-même au bout de deux ans de culture environ, puis tous les ans ensuite.
Drosera :
encore une plante que l'on peut facilement diviser (cas des Drosera à rosettes par exemple), mais pas dans tous les cas évidement... les Drosera tubéreux doivent être cultivés qques années avant de produire de nouveaux bulbes, les Drosera pygmées se reproduisent beaucoup plus facilement par le "semis" de propagules (ce sont des
bourgeons produits par la plante, ils ressemblent à des "écailles" de qques mm ), les Drosera annuels sont plus faciles à reproduire
par semis de graines. pour réaliser une bouture, prélever un pétiole et son piège avec les poils ou écailles de la base puis employer la technique utilisée pour la Dionaea, ou alors utiliser la technique du verre d'eau :
placer la bouture dans un verre d'eau distillée, recouvrir d'un film transparent, et placer à 25°C sous assez forte lumière. cette technique fonctionne parfaitement avec les Drosera du complexe Petiolaris par-exemple.
Drosophyllum :
cette plante ne se laisse pas bouturer à ma connaissance. reproduction par semis.
Genlisea :
cette plante se laisse bouturer par la technique de la bouture de feuille, que l'on placera dans un verre d'eau ou directement sur le substrat; mais il est bien plus facile de la reproduire par division, cette plante le faisant spontannément chaque année.
Heliamphora :
pour bouturer cette plante, il faut disposer d'une partie du rhizome de ques cm avec qques feuilles. disposer la bouture directement dans le substrat et "cultiver" comme une plante adulte. le plus simple pour reproduire cette plante est la division, qui se laisse facilement réaliser au bout de 2 à 3 ans.
Nepenthes :
deux techniques :
a) le bouturage aérien (appelé "marcottage") qui consiste à réaliser une bouture sans détacher de partie de la plante. on sélectionne une partie que l'on désire bouturer, on insise à la base en veillant à ne pas détacher la bouture de la plante, on entoure de sphaigne fraîche que l'on maintiendra à l'aide d'un manchon découpé dans un bas. les racines se forment au bout de qques semaines à plusieurs mois, celà dépend de l'espèce ou de l'hybride. on pourra détacher la plante dès que les racines seront bien formées et que la bouture se laisse enlever facilement,
sans endommager la plante-mère.
b) la bouture de tige : sélectionner un ou plusieurs tronçons de la liane, en
veillant à avoir des morceaux avec 3 noeuds (ou 3 feuilles), couper la moitié de chaque feuille et enfermer la bouture dans une bouteille pvc remplie de qques cm d'eau. placer en conditions chaudes et humides. apparition des racines en qques semaines. on peut également planter la bouture dans un substrat très allégé, par-exemple 80% perlite + 20% tourbe ou alors 80% racine de fougère aérienne + 20% pouzzolane.
Pinguicula :
les Pinguicula tempérées (celles qui forment un hibernacle l'hiver, en forme "d'oignon" ) doivent plutôt être reproduite par le semis de graines,
ou par le "semis" de gemmes, les petits bourgeons produits à la base des feuilles lorsque la plante forme son hibernacle. on peut aussi détacher les plantules qui se forment au bout des feuilles de certaines espèces (P.primuliflora par exemple).
les Pinguicula mexicaines se laissent très facilement bouturer à l'aide des feuilles de la rosette d'hiver. en effet, la forme hivernale de la plante est une rosette, qui a perdu ses glandes carnivores en général, qui est plus petite que la rosette d'été, mais tout aussi active (pour ce qui est de l'activité de photosynthèse), à l'opposé de l'activité métabolique quasi arrêtée des Pinguicula à hibernacle (les "oignons" ).
pour bouturer une feuille, il faut sélectionner les feuilles au printemps, avant la reprise de croissance, lorsqu'elles sont les plus charnues. placer les boutures soit directement sur le substrat, soit les enfermer dans une boîte (avec couvercle transparent), posées sur qques cm de pouzzolane fine. maintenir humide et à température inférieure à 25°C.
Roridula:
cette plante ne se laisse pas bouturer à ma connaissance. reproduction par semis.
Sarracenia:
pour bouturer cette plante, il faut disposer d'une partie du rhizome. ce peut être un tronçon entier de qques cm ou une fine tranche, cette plante se reproduit facilement par cette technique. disposer la bouture directement sur le substrat et "cultiver" comme une plante adulte.
Utricularia :
cette plante se laisse bouturer par la technique de la bouture de feuille, que l'on placera dans un verre d'eau; mais il est bien plus facile de prélever 1cm² de racines + feuilles que l'on placera dans un substrat adapté pour reproduire sa plante.