Bonjour à tous,
Samedi dernier l'antenne Dionée Midi-Méditerranée était de sortie en petit comité, nous étions quatre, dans les Pyrénées centrales espagnoles à la rencontre de Pinguicula longifolia ssp. longifolia. Notre périple commença dans la vallée de la Pineta, dont la forme en U rappelle son origine glaciaire.
Voici tout d'abord un premier site vers 1200 m, avec une population dont les individus présentent un feuillage teinté de rouge. Les plantes ne sont qu'au début de leur développement, les hampes florales sont en formation et quelques fleurs sont en train de s'ouvrir.
A quelques mètres, un groupe de plantes est mieux exposé au soleil. Ici la floraison bat son plein et les feuilles ont déjà leurs formes lancéolées. La coloration rouge est toujours bien présente. A savoir si elle est pérenne pendant toute la période de végétation.
A côté de ces parois suintante se trouve une tourbière traversée par un petit ruisseau. En voici un aperçu avec en fond le cirque se trouvant en amont de la vallée. De l'autre côté des crêtes, c'est la France, le cirque de Gavarnie est tout proche.
Sur les bords du ruisseau poussent quelques Pinguicula grandiflora.
Pinguicula longifolia ssp. longifolia en Espagne
Pinguicula longifolia ssp. longifolia en Espagne
Modifié en dernier par DISKER le 23 mai 2009 19:10, modifié 2 fois.
Pour examiner la vérité il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.
René Descartes
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Nous avons également parcouru le cirque, du moins une partie.
Sur les différents sites Ramonda pyrenaica était visible. Cette plante, de la famille des Gesniéracée, est un vestige de la flore tropicale qui poussait ici à l'ère tertiaire.
P. longifolia ssp. longifolia est également présente. Ici elles sont bien vertes.
Au-dessus à droite se trouve le Mont Perdu (Monte Perdido), le troisième plus haut sommet Pyrénéen
Sur les différents sites Ramonda pyrenaica était visible. Cette plante, de la famille des Gesniéracée, est un vestige de la flore tropicale qui poussait ici à l'ère tertiaire.
P. longifolia ssp. longifolia est également présente. Ici elles sont bien vertes.
Au-dessus à droite se trouve le Mont Perdu (Monte Perdido), le troisième plus haut sommet Pyrénéen
Pour examiner la vérité il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.
René Descartes
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C'etait magnifique !!!!!!!!!!!! même si l'eau du cours d'eau que l'on a du traversé jusqu'au genou n'était pas bien chaude.
Pour la ramonde des Pyrénées, endémique, sa plus proche cousine...C'est la violette du cap que l'on trouve le plus classiquement dans les jardineries....
un voyage a couper le souffle, où la traversée des montagnes en allant sur le versant sud nous fait changer de monde.
Pour la ramonde des Pyrénées, endémique, sa plus proche cousine...C'est la violette du cap que l'on trouve le plus classiquement dans les jardineries....
un voyage a couper le souffle, où la traversée des montagnes en allant sur le versant sud nous fait changer de monde.
sur le forum aquario j'ai une nepenthes ventricosa, sur le forum carnivore j'ai un neochromis omnicaruelus...les passions elles se partagent.
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Très joli reportage.
J'apprécie tout particulièrement les photos de la Ramonda, on en voit tellement peu, c'est pourtant une magnifique plante.
Sinon, pour la première Ping avec les feuilles rouges, on en parlait récemment avec Eric et Jeff. C'est ce que Jeff appelle Pïnguicula longifolia subsp. longifolia f. pinetensis, Eric et moi sommes plutôt d'accord sur le fait qu'il pourrait s'agir d'un hybride P. (grandiflora x longifolia) x longifolia ce qui expliquerait des différences morphologiques au niveau des fleurs et du feuillage par rapport à P. longifolia pure. Ceci n'est qu'hypothèse encore
J'apprécie tout particulièrement les photos de la Ramonda, on en voit tellement peu, c'est pourtant une magnifique plante.
Sinon, pour la première Ping avec les feuilles rouges, on en parlait récemment avec Eric et Jeff. C'est ce que Jeff appelle Pïnguicula longifolia subsp. longifolia f. pinetensis, Eric et moi sommes plutôt d'accord sur le fait qu'il pourrait s'agir d'un hybride P. (grandiflora x longifolia) x longifolia ce qui expliquerait des différences morphologiques au niveau des fleurs et du feuillage par rapport à P. longifolia pure. Ceci n'est qu'hypothèse encore
Merci pour les compliments . Eclipse a raison, cette journée fut mémorable, tant par la beauté des plantes croisées que celle des paysages. Le contraste est comme tu le soulignes frappant entre les versants français et espagnol, surtout quand le tunnel efface toute transition. A croire qu'il s'agit de chaînes montagneuses différentes.
La traversée du torrent était il est vrai ... vivifiante!
Mais le voyage n'est pas terminé, l'après-midi fut consacrée au canyon d'Anisclo avec un premier arrêt à la célèbre cascade de Pinguicula.
Toutes en fleurs! le site est beaucoup plus bas que dans la vallée de la Pineta, à 600 m. Malheureusement, impossible de s'approcher plus.
Mais la distance n'était pas un réel problème, le festival ne faisait que commencer avec la remontée du canyon! la densité de plantes est impressionnante!
rive droite au bord de la route :
rive gauche, inaccessible :
près d'un tunnel :
un exemple de variabilité des fleurs :
Voilà, c'est terminé. Merci à Guillaume d'Albi pour avoir initié cette sortie et être allé à la pêche aux renseignements, à Eclipse pour avoir fait le chauffeur ainsi qu'à Mme Eclipse. C'était il y a seulement une semaine, mais mes insultes contre le réveil quand il a sonné à 05h15 sont déjà bien loin... (elles furent oublié après quelques minutes en fait ). JE VEUX DEJA Y RETOURNER!!!!
La traversée du torrent était il est vrai ... vivifiante!
J'ai justement discuté des différences présentées par cette population avec JJL qui connais lui aussi le site. Il penche également pour une origine hybride. Mais au vu de la grande variabilité des fleurs chez P. longifolia ssp. longifolia et ssp. caussensis, ne pourrait-on pas se poser des questions sur une origine hybridogène de l'espèce? qu'en est-il de la ssp. recheinbachana?Sinon, pour la première Ping avec les feuilles rouges, on en parlait récemment avec Eric et Jeff. C'est ce que Jeff appelle Pïnguicula longifolia subsp. longifolia f. pinetensis, Eric et moi sommes plutôt d'accord sur le fait qu'il pourrait s'agir d'un hybride P. (grandiflora x longifolia) x longifolia ce qui expliquerait des différences morphologiques au niveau des fleurs et du feuillage par rapport à P. longifolia pure. Ceci n'est qu'hypothèse encore Clin d'oeil
Mais le voyage n'est pas terminé, l'après-midi fut consacrée au canyon d'Anisclo avec un premier arrêt à la célèbre cascade de Pinguicula.
Toutes en fleurs! le site est beaucoup plus bas que dans la vallée de la Pineta, à 600 m. Malheureusement, impossible de s'approcher plus.
Mais la distance n'était pas un réel problème, le festival ne faisait que commencer avec la remontée du canyon! la densité de plantes est impressionnante!
rive droite au bord de la route :
rive gauche, inaccessible :
près d'un tunnel :
un exemple de variabilité des fleurs :
Voilà, c'est terminé. Merci à Guillaume d'Albi pour avoir initié cette sortie et être allé à la pêche aux renseignements, à Eclipse pour avoir fait le chauffeur ainsi qu'à Mme Eclipse. C'était il y a seulement une semaine, mais mes insultes contre le réveil quand il a sonné à 05h15 sont déjà bien loin... (elles furent oublié après quelques minutes en fait ). JE VEUX DEJA Y RETOURNER!!!!
Pour examiner la vérité il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.
René Descartes
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La variabilité des longifolia réside essentiellement dans la couleur de la couleur (pas très significatif en taxonomie sinon pour un caractère de forme ) et un peu dans sa forme. Là je parlais d'une variabilité dans le calice et les feuilles par arpport à la longifolia, ces caractères me semblent intermédiaires entre grandiflora et longifolia.DISKER a écrit :J'ai justement discuté des différences présentées par cette population avec JJL qui connais lui aussi le site. Il penche également pour une origine hybride. Mais au vu de la grande variabilité des fleurs chez P. longifolia ssp. longifolia et ssp. caussensis, ne pourrait-on pas se poser des questions sur une origine hybridogène de l'espèce? qu'en est-il de la ssp. recheinbachana?
D'une manière générale sur les longifolia, je pense que P. longifolia subsp. reichenbachiana pourrait tout à fait devenir une espèce à part entière vu son homophyllie. Les autres longifolia et apparentées sont des espèces assez bien différenciées. Quant aux origines hybridogènes, je pense qu'il y a encore trop de travail à faire sur ce groupe, notamment en Espagne et en Italie avant de se prononcer. Mais une analyse génétique et chromosomique pourrait apporter déjà des éléments de réponses en attendant les études de terrain.
En tout cas, merci pour ces bien belles photos
J'ai fait le tour de toutes mes photos où l'on voit l'éperon des fleurs du premier site. Il me semble bien que lorsqu'il est fortement courbé, la fleur n'était tout simplement pas encore complètement ouverte (corolle "refermée" à la manière d'une P. vulgaris). A l'inverse, toujours sur ce premier site, les dernières plantes, qui étaient plus en avance et toutes avec des fleurs bien ouvertes, présentent un éperon très faiblement courbé sur mes photos.
Mais je suis loin d'avoir des masses de photos de ces fleurs. Peut-être en as tu des bien ouvertes avec l'éperon courbé? il me semble que tu en avais vu au moins une dans le cirque de la vallée de Pineta.
De plus, la seule P. grandiflora en fleur avait aussi un éperon courbé, pourtant il est habituellement droit chez cette espèce
Mais je suis loin d'avoir des masses de photos de ces fleurs. Peut-être en as tu des bien ouvertes avec l'éperon courbé? il me semble que tu en avais vu au moins une dans le cirque de la vallée de Pineta.
De plus, la seule P. grandiflora en fleur avait aussi un éperon courbé, pourtant il est habituellement droit chez cette espèce
Pour examiner la vérité il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.
René Descartes
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