[D pygmées] sp et ssp?

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Chloroplastik
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Message par Chloroplastik »

raph a écrit :
François a écrit : si on a un drosera dont on ne connait le nom de l'espèce, on pour lequel on a un doute , on ecrira :
Drosera sp.
Mouai, je maintiens ma position: ce serrait Drosera spp.

sp : espèce (au singulier)
spp: espèces (au pluriel)

Si on parle d'une espèce de Drosera on écrit Drosera sp. , si on parle de plusieurs espèces de Drosera voir de toutes les espèces de Drosera on écrit Drosera spp.

Sinon ssp., c'est bien sous-espèce.

Voilà



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surcouf
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Message par surcouf »

Chloroplastik a écrit : sp : espèce (au singulier)
spp: espèces (au pluriel)

Si on parle d'une espèce de Drosera on écrit Drosera sp. , si on parle de plusieurs espèces de Drosera voir de toutes les espèces de Drosera on écrit Drosera spp.

Sinon ssp., c'est bien sous-espèce.

Voilà
j'avais compris:
sp: species
ssp:sub-species
spp: j'essairai species plural
Image
Recherche Cephalotus \\\\\"giant form\\\\\"

puic
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Message par puic »

Je me sui toujours demandé pourquoi chez les cultivateurs de PC on utilisait ssp... réponse : ba je sais pas, ça ne sert à rien.

Il est inutile de préciser la sous-espèce :

Ex : Sarracenia purpurea venosa

Venosa est forcément la sous espèce, il est donc inutile d'écrire ssp en plus.

Drosera sp : Il s'agit d'une espèce indeterminé
Drosera spp : On parle ici du genre Drosera et de toutes ses espèces.

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raph
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Message par raph »

Chloroplastik a écrit : Si on parle d'une espèce de Drosera on écrit Drosera sp. , si on parle de plusieurs espèces de Drosera voir de toutes les espèces de Drosera on écrit Drosera spp.
Voilà
Autant pour moi, ça semble plus logique comme ça.

François
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Message par François »

puic a écrit :Il est inutile de préciser la sous-espèce :

Ex : Sarracenia purpurea venosa

Venosa est forcément la sous espèce, il est donc inutile d'écrire ssp en plus.
Ca peut effectivement paraître inutile mais le code international "impose" qu'on le fasse de cette façon. Imposer c'est un bien grand mot , bien sûr! :D On fait ce qu'on veut chez soi sur ses étiquettes! Ce code établit simplement une sorte de syntaxe, ou de ponctuation. A mon humble avis, je pense qu'il vaut mieux respecter ce code lors d'échanges entre collectionneurs, ou lorsqu'on cite la plante dans une publication même si ça paraît "tiré par les cheveux". On peut trouver ça "rigide" mais c'est simplement rigoureux. Après tout, dans un texte, on met un point à la fin de chaque phrase et une majuscule au début de la suivante. Deux signes pour dire la même chose, mais on le fait quand même parce telle est la règle.
Celà dit, je ne veux pas avoir l'air d'un "vieux botaniste poussiéreux et ronchon" :D

.... parce que je ne suis qu'un botaniste de pacotille :(
.....pour les termes vieux et ronchon , gardez vos commentaires , merci :twisted:
.... en tout cas je suis pas poussiéreux ! :D :D
François alias "l'Ancien" alias " Le Vieil Arbre"

puic
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Message par puic »

François a écrit :
puic a écrit :Il est inutile de préciser la sous-espèce :

Ex : Sarracenia purpurea venosa

Venosa est forcément la sous espèce, il est donc inutile d'écrire ssp en plus.
Ca peut effectivement paraître inutile mais le code international "impose" qu'on le fasse de cette façon. Imposer c'est un bien grand mot , bien sûr! :D On fait ce qu'on veut chez soi sur ses étiquettes! Ce code établit simplement une sorte de syntaxe, ou de ponctuation. A mon humble avis, je pense qu'il vaut mieux respecter ce code lors d'échanges entre collectionneurs, ou lorsqu'on cite la plante dans une publication même si ça paraît "tiré par les cheveux". On peut trouver ça "rigide" mais c'est simplement rigoureux. Après tout, dans un texte, on met un point à la fin de chaque phrase et une majuscule au début de la suivante. Deux signes pour dire la même chose, mais on le fait quand même parce telle est la règle.
Celà dit, je ne veux pas avoir l'air d'un "vieux botaniste poussiéreux et ronchon" :D

.... parce que je ne suis qu'un botaniste de pacotille :(
.....pour les termes vieux et ronchon , gardez vos commentaires , merci :twisted:
.... en tout cas je suis pas poussiéreux ! :D :D
Es tu bien sur que le code l'impose ? je faisait cette remarque car pour les animaux on ne l'utilise pas. C'est donc pour ça que je ne l'utilise pas non plus. Mais si le code de botanique l'impose, alors je l'utiliserai. Peut etre est-ce pour éviter les problème de confusions avec cultivar et autres joyeuseté qui n'existe pas dans le monde animal.

François
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Message par François »

puic a écrit :[
Es tu bien sur que le code l'impose ? je faisait cette remarque car pour les animaux on ne l'utilise pas. C'est donc pour ça que je ne l'utilise pas non plus. Mais si le code de botanique l'impose, alors je l'utiliserai. Peut etre est-ce pour éviter les problème de confusions avec cultivar et autres joyeuseté qui n'existe pas dans le monde animal.
c'est vrai que pour les animaux on ne l'utilise pas . on dit par exemple :

Homo sapiens sapiens (aucune variété répertoriée :D )

Pour les botanistes, pour être très exact, le code ne l'impose pas mais le "recommande" donc il "s'est imposé" (voir le site que j'ai cité sur un message précédent) . On le retrouve entre autres dans carnivorous plant photo finder ou dans la liste alphabétique des espèces, cultivars, etc.. de l'encyclopédie des plantes carnivores. Et ce n'est pas particulier aux plantes carnivores. C'est une notation qui est vraiment universelle, et effectivement c'est sûrement pour éviter les confusions avec les variétés (var.) cultivar (cv. ) et hybrides en tous genres !
François alias "l'Ancien" alias " Le Vieil Arbre"

cesar
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Message par cesar »

Bon j'ai retrouvé cela dans mes tiroirs. Je ne l'avais pas encore mis en ligne car je devais le relire mais je pense que c'est d'actualité. Si vous voyez des corrections à faire (je vois qu'il y a des pro :wink: du sujet), n'hésiter pas. :razz:

Comment désigner correctement les plantes carnivores ?

Vous avez du vous rendre compte que, lorsque l'on nomme une plante carnivore on se réfère régulièrement à des noms latins un peu compliqué. En effet, Dionaea muscipula et Darlingtonia californica sont bien difficiles à retenir par rapport à Dionée et Darlingtonia.

Ces mots latins, complexes aux premiers abords, permettent néanmoins d'identifier rigoureusement les 600 000 espèces de plantes existantes et surtout de s'y retrouver. En effet, cette nomenclature dite binomiale (2 mots) est reconnue internationalement. Son importance est donc capitale, pas uniquement pour les botanistes mais aussi pour le passionné. Elle lui permettra d'identifier sa collection et de la développer par les échanges. En effet, une plante peut avoir un nom différent selon les régions ou inversement un même nom peut désigner 2 plantes différentes. Si on s'oriente vers des échanges internationaux, encore faut-il connaître le nom de la plante dans le pays : qui connaît le nom indonésien (dit "vermiculaire") pour dire népenthes?

Cette façon binomiale d'appeler les plantes est l'héritage de Charles Linné (1707-1778). Elle sera reprise pour désigner chaque être vivant et donnera naissance à la taxonomie, la science de la classification.

La taxonomie (ou Taxinomie) est soumise à des règles strictes d'écriture. On utilise souvent l'italique pour que les mots se démarquent du texte. Ceci est valable pour un texte dactylographié mais à la main, écrire en italique n'est pas facile. On préfère alors souligner les mots pour qu'ils ressortent du texte.

Le premier mot est le "Genre" par exemple Nepenthes et le second est "l'Espèce", par exemple alata. Les règles d'usage veulent que le genre s'écrive avec une majuscule et l'espèce avec une minuscule. On obtient au final Nepenthes alata pour un texte dactylographié ou Nepenthes alata pour un manuscrit. Histoire de simplifier les choses, on peut aussi abréger le "Genre" et le réduire à la majuscule suivie par un point. Ainsi N. alata ou N. alata est tout aussi valable. Il va de soi que cette simplification doit être utilisé à bon escient afin d'éviter tout malentendu.

Plusieurs genres jugés comme proche sont raccroché à une même famille qui se termine par le suffixe "ceae", comme Nepenthaceae. Ainsi Nepenthes alata, tout comme N. bilcacarata et N. rajah, appartiennent à la famille des Nepenthaceae. Le système est cependant un peu plus complexe, puisque les "Familles" sont elles- mêmes raccrochés à un "Ordre", les "Ordres" à une "Classe, les "Classes" à un "Embranchement" et les "Embranchements" finalement aux "Règnes". Il existe toutefois des moyens mnémotechniques, mis en place par des étudiants, pour se rappeler de tout cela. Par exemple, il y a le mot "RECOFGE", pour Règne, Embranchement, Classe, Ordre, Famille, Genre et enfin Espèce .

Bien heureusement, le passionné n'aura nullement besoin d'être aussi précis et pourra se contenter simplement de la classification binomiale. Continuons néanmoins sur notre lancer pour aborder quelques règles complémentaires à l'écriture des plantes carnivores.

Dans certains ouvrages, comme dans "Nepenthes of Borneo" de Charles Clarke (édition du Natural History Publications), les plantes sont bien désignées par la dénomination binomiale mais celle-ci est en plus suivi par un nom : Nepenthes benstonei C. Clarke ou encore Nepenthes diatas Jebb & Cheek. Ce nom ou ces noms apposés servent à désigner la ou les premières personnes à avoir décrit la plante. L'usage veut qu'ils ne soient ni écrits en italique, ni souligné. Ainsi Nepenthes benstonei C. Clarke, signifie que Nepenthes benstonei a été découvert par C. Clarke. A ce nom, on peut aussi adjoindre une date, désignant l'année de la description. Par exemple, Drosera rotundifolia peut être écrit sous la forme Drosera rotundifolia Linné 1753. Comme Charles Linné est très connu, pour simplifier l'écriture, on peut se restreindre à écrire uniquement l'initiale de Linné (suivie d'un point) et la plante devient : Drosera rotundifolia L. 1753

Cependant le passionné n'aura certainement pas besoin d'en savoir plus, donc ne pousserons pas plus loin la complexité de l'écriture. Intéressons nous plutôt aux petites abréviations qui sont souvent rajoutés à la dénomination binomiale et qui seront beaucoup plus utiles.

Le passionné trouvera à ses débuts souvent des plantes dites hybrides. A l'opposé des espèces dites "botaniques", avec une arrière-pensée d'impureté, les hybrides sont issus d'un croisement entre différentes espèces. Les hybrides peuvent être d'origine naturel, c'est-à-dire que le croisement a eu lieu spontanément dans la nature, ou être artificiel, réalisé par l'homme. On signale les hybrides par un "x", juste avant le nom de l'espèce. Par exemple, N. x ventricosa est un hybride issu de Nepenthes ventrata et de Nepenthes alata. Il pourra être désigné par la "formule" : N. ventrata x N. alata. Sous la forme de formule, on prendra soin d'inscrire en premier la plante ayant produit les graines. Dans notre exemple, la fleur femelle de N. ventrata aura été pollinisée par le pollen d'une fleur mâle de N. alata.

Des plantes, même si elles sont rattachées au sein d'une même espèce, peuvent présenter des différences. On va alors démarquer ces différences par rapport à l'espèce originale par une abréviation, qui sera apposé juste après notre dénomination binomiale. Plusieurs abréviations sont possibles, par exemple "var." pour variété, "ssp." pour sous-espèce et "f." pour forme.

Pour "f." la variante se limite à un seul caractère, comme la couleur. Ainsi Utricularia sandersonii et Utricularia sandersonii f. bleu sont toutes les deux des plantes issues d'Afrique du Sud. Elles diffèrent par la couleur de leurs fleurs : blanche pour la première et bleu pour la seconde. Néanmoins, Jean Jacques Labat rapporte que la forme bleue présente des feuilles plus petites, des fleurs plus larges et une floraison moins abondante. Idem Sarracenia purpurea et Sarracenia purpurea f. heterophylla diffèrent uniquement par la couleur des feuilles : veinés de rouge pour la première et uniformément verte pour la seconde.

"ssp." désigne une variante pour une plante et occupant à l'intérieur de l'espèce sa propre aire de répartition. "var" signale que la plante présente une légère variante par rapport à l'espèce initiale basée sur une ou plusieurs différences touchant la forme ou la couleur. Par exemple Sarracenia purpurea et Sarracenia purpurea ssp. Venosa diffèrent par la forme et la couleur des feuilles. Et Sarracenia purpurea ssp. Venosa et Sarracenia purpurea ssp. Venosa var. montana diffèreraient par la forme des urnes et par le lobe de leur capuchon. Selon JJ Labat celui-ci serait rabattus sur l'ouverture de l'urne jusqu'à la toucher.

En fait, la distinction entre toutes ces "abréviations" est affaire de spécialistes : pour certains cette différence n'est pas une "variante" mais une "sous espèce". Globalement si on parle de hiérarchie, on classe ainsi ces variations : espèce, sous-espèce, variété, sous-variété et finalement forme.

Parfois, il peut sembler que la dénomination binomiale n'est pas respectée, comme dans l'exemple suivant : Nepenthes 'Ile de France'. En fait, cette écriture est tout à fait correct et sert à nommer ce qu'on appelle un cultivar. Le carnet horticole et botanique du Jardin botanique de Montréal nous en rappelle la définition. Issu de la contraction de CULTIvated VARiety, cultivar désigne une plante issue d'une sélection, d'une hybridation ou d'une mutation spontanée, dont les différences par rapport à la plante classique ne se transmettent généralement pas par la reproduction sexuée (par les graines) mais uniquement par reproduction végétative. Les cultivars sont indiqués par des guillemets. Pour reprendre l'exemple précédent, Nepenthes 'Ile de France' est un cultivar, issu de l'hybridation de N. x mixta et de N. x lecouflei.

Pour résumer succinctement ce chapitre en quelques lignes, on peut dire que pour désigner les plantes on utilise une dénomination dite binomiale, comprenant 2 mots en latins écrit en italique, le premier commençant avec une majuscule désigne le genre, et le second entièrement en minuscule désigne l'espèce : exemple Nepenthes alata. A cette dénomination, on peut adjoindre des lettres, des abréviations ou des mots, comme :
- "x" signale que c'est un hybride;
- "var" pour "variété";
- "ssp" pour "sous-espèce";
- "f." pour "forme" signale une différence mineure, souvent de couleur;
- un cultiva sera désigné à l'aide de guillemets.
César :e79

Batou2501
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Message par Batou2501 »

Salut,

Alors la, je tire mon chapeau !!!! Precis, concis, propre ... et interressant en plus !

Une precision cependant: que dire de l'ecriture Drosera capensis f. type ?

Est-ce incorrect que de mettre seulement capensis en itallique ?
Apres cette lecture, j'ai l'impression qu'il est inutile de mettre f. type alors qu'en fait, je trouve que c'est une precision non negligeable ... Utile ? Inutile ? Incorrect ?

François
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Message par François »

merci César pour ce post!
juste une petite correction concernant le nom de la plante dans le pays: c'est le nom "vernaculaire" et non vermiculaire.
Une precision cependant: que dire de l'ecriture Drosera capensis f. type
Pour l'écriture, soit on met tout en italique, soit on ne met rien en italique, il n'y a pas de demi mesure.

en ce qui concerne la forme, préciser qu'on parle de la forme type, n'est, bien sûr, pas incorrect mais selon le cas, ç'est plus ou moins utile !

-Si dans un texte on parle des Drosera capensis, celà veut dire que l'on parle de cette espèce "en général", toutes formes confondues (par exemple "Drosera capensis pousse en Afrique du Sud").

- Si dans une liste de culture on écrit Drosera capensis (par exemple "à vendre, graines de Drosera capensis") sans autre précision, il s'agit a priori de la forme type.

- Dans le cas où il y a une confusion possible par rapport à une autre forme, ou si on ne veut parler que de cette forme en particulier, on le précisera (par exemple "je n'ai que des D. capensis f.type, qui pourrait me céder des graines de D.capensis "plante poilue"??)
François alias "l'Ancien" alias " Le Vieil Arbre"

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