J’ai eu l’occasion de faire un ‘tit tour chez Guillaume Albi.
C’est un cultivateur qui a la chance d’avoir sa maison et son terrain pour lui, et qui l’exploite bien : terrariums, serre, jardin, étagères d’intérieur. Tout ceci lui permet de couvrir un large panel de genres de plantes carnivores, ce qui est à mon goût très plaisant. Une collection joliment variée. Cela permet notamment d’avoir toujours quelque chose en phase de croissance.
Ce n’était malheureusement pas la meilleure période pour rendre hommage aux plantes, mais, j’espère quand même que vous aurait un bon aperçu de sa collection et de ses méthodes de culture ;).
Le coin de ses Pinguicula tempérés. Il ombre en été pour éviter qu’elles n’aient trop chaud. Substrat principalement calcaire minéral :
Elles sont toutes au repos. Même les adorables Pinguicula vallisneriifolia :
Les deux premiers bacs à aquatiques. Il y a notamment ici l’Aldrovanda sub-tropicale africaine qui a résisté au gel :
Le coin des Sarracenia. Il les fait pousser dans de profondes poubelles, qu’il perce en hiver pour évacuer l’eau. Lorsque revient la belle saison, il les bouche, et cela en fait des mini-tourbières :
Le coin des Drosera tempérés :
Drosera filiformis red :
Voici quelques uns de ses bacs à aquatiques et sa serre à l’arrière.
Guillaume a une facette naturaliste très marqué et adore partir à la découverte de nos plantes in situ et de leurs écosystèmes. De ce fait, lorsqu’il fait pousser nos plantes tempérées chez lui, il essaye de recréer au mieux les conditions qu’il a pu observées.
Ces bacs ont été construits à l’aide de matos de récupération (sauf la bâche). Il met généralement en place la structure à l’automne, met la tourbe et la laisse s’humidifier pendant l’hiver. Il prend soin également de mettre des Carex, Iris, prèles, nénuphar et tout autre plante qu’il jugera adaptée à ses besoins esthétiques mais surtout, à leur capacité à extraire et consommer les nitrates contenus dans l’eau. Le but de la manœuvre est d’obtenir un mini-écosystème le plus stable possible, et ce notamment en favorisant la croissance des plantes carnivores au détriment des algues. Je crois me souvenir qu’il place aussi une poignée de vase issue d’une mare acide pour ensemencer son eau.
Il me semble qu’il suit finalement plutôt bien les conseils de Jean-Jacques Labat, mixés à sa propre expérience
.
La difficulté de culture des aquatiques provient souvent du fait qu’il faut créer un milieu stable à long terme. Sinon, le risque est qu’elles périclitent à grande vitesse, et qu’on les perde sans trop savoir pourquoi lorsqu’un ou plusieurs paramètres se dérèglent.
Guillaume cultive certaines souches d’Aldrovanda depuis 5 ans maintenant. Et j’ai pu voir combien elles se multiplient et semblent se plaire aux conditions qu’il fournit. Espérons que cela sera toujours le cas dans les annés à venir
.Ce bac est certainement mon favori. Il y pousse dedans une souche d’Aldrovanda polonaise. Les pièges sont très gros comparés aux Aldrovanda que j’ai déjà pu voir, de l’ordre de 4mm.
De ce fait, on peut s’amuser à fermer les pièges à l’aide d’une brindille comme pour une dionée, et observer la fermeture à l’œil nu. C’est peut-être commun pour vous, mais, pour moi ça a été une première fois
.
Pfff, Guillaume, t’aurait pu nettoyer la surface de l’eau à la pince à épiler, il y a plein de pollen et de poussières là
:
Tu m’en gardes un ou deux brins pour l’an prochain, hein?
Non non, ce n’est pas in situ:
Ici, on peut voir facilement les pièges refermés au-dessus à droite de l’apex, voire même les proies.
Bac communautaire :
Où pousse notamment l’abondante Utricularia intermedia:
Au détour d’un bac, une utriculaire (encore) inconnue, rappelant Utricularia striata à son propriétaire:
Un bac rempli de Drosera intermedia. Je vous laisse imaginer comment cela doit être joli au printemps. D’ailleurs, les étourneaux aiment ça aussi :lol :.
On peut voir les graines à la surface de l’eau :
Dans la serre non chauffée :
Cephalotus follicularis :
Brocchinia reducta, manquant surement d’un peu de lumière, mais en fleur :
Brocchinia hectioides :
Dionaea muscipula, origine sauvage :
Dionaea ‘Akai Ryu’ :
Quelques autres cultivars de dionée :
Utricularia prehensilis :
Pinguicula planifolia au milieu de quelques Genlisea :
Pinguicula vulgaris poussant sur du tuf. Des semis. Ca a l’air facile, non ? ;-)
Il y avait également un tout petit Drosera intermedia survivant sur ce tuf!
Pinguicula ‘Sethos’ :
Drosera aliciae :
Drosera cuneifolia :
Drosera capensis :
Drosera villosa :
Utricularia dichotoma :
Utricularia purpurea. Je n’ai pas réussi à avoir une seule photo potable
.
Les Pinguicula mexicains, poussant à l’intérieur derrière une baie vitrée exposée au nord, sur des étagères.
Pinguicula moranensis :
Pinguicula gypsicola :
Pinguicula gigantea :
Pinguicula gypsicola x moctezumae :
Pinguicula 'Tina'
Pinguicula moranensis mexicana:
Pinguicula sp. Pachuca
Pinguicula colimensis. Surement une de mes grassettes mexicaines favorites, toute gluante :
Et oui, Guillaume a aussi un terra avec ce délicieux gris argenté que nous, les vrais collectionneurs, savont apprécier pour ses qualités esthétiques largement reconnues par touts et toutes :lol :.
Terrarium à Heliamphora et utriculaires épiphytes :
Terrarium à Genlisea, mais aussi le lieu où il rentre certaines espèces gélives pendant l’hiver :
J’espère que cela vous aura plu
.Pour d'autres photos, notamment d'utriculaires aquatiques que j'ai bien oubliées sur ce post, suivez le guide ici et ici.
Guillaume, s'il y a des fautes, n'hésite pas
.A+
Vince
