[Aldrovanda] Aldrovanda française : le retour

Vous avez une question ? Vous avez la réponse ? Venez partager votre expérience sur ces plantes peu fréquentes.
vercingetorix
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Message par vercingetorix »

j'en avais entendu parler et a ce que j'avais entendu il semblerai que ce soit notre plantule bien a nous (c'est ce que j'avais entendu aussi mais bon le bouche a oreille ca reussi jamais ou tres peu)
bon maintenant ya du boulot
que voulez vous faire avec elle on essai de la 'planter' allieur ou on la laisse bien sagement?????


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cesar
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Message par cesar »

j'en avais entendu parler et a ce que j'avais entendu il semblerai que ce soit notre plantule bien a nous
Bien de chez nous ... comme nous pouvons être chauvin
La forme 'duriei' désigne l'aldrovanda prélevée en aquitaine et à cracovie ;o)
J'envoie un courrier au gouvernement pour en savoir plus

A+
César

vercingetorix
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Message par vercingetorix »

je ne savais pas qu'elle existait aillieur dsl
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vercingetorix
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Message par vercingetorix »

es ce que quelqu'un connaissant bien cette plante pourrais nous faire un bref topo de ces caracteristique (type de culture qualitée de l'eau...)
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cesar
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Message par cesar »

Coucou à tous,

J'ai envoyé un courrier à la DIREN (Direction régionale de l'environnement) de l'Aquitaine afin de savoir de plus amples renseignements sur l'Aldrovanda.

Il ne reste plus qu'à attendre

César :e79

vercingetorix
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Message par vercingetorix »

merci cesar de te decarcasser de la sorte
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le grand lapin
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Message par le grand lapin »

hello César, Ferréol, Vercingétorix et tous les autres

ben en vouala une bonne nouvelle !

en fait, je suis très étonné, car je pensais cette plante disparue suite à la "pollution"....on en tire rapidement deux conclusions :
- cette plante est moins sensible à la pollution que prévu
- il existe encore des régions inexplorées en France (ou alors, les biologistes se sont plantés en disant cette plante disparue...bref)

en tout cas, si vous voulez mon avis personnel, j'estime qu'il n'est pas du tout intéressant d'avoir cette plante en culture, à moins d'être extrèmement vaniteux.....
(je crois que je vais me faire taper sur les doigts, moi)

premièrement, lorsqu'une "nouvelle" plante est découverte, le site est pillé. qui obtient la plante ? celui qui a de l'argent....beaucoup d'argent.
vous voulez un exemple ? Pinguicula poldinii, plante de découverte récente (moins de 5 ans), dont les graines ont été entièrement pillées l'an dernier (hors, cette plante n'existe que sur un seul site) et que l'on retrouve aujourd'hui à prix d'or chez certains marchands.....
un autre exemple ? Pinguicula elongata, que des collectionneurs japonais sont allés chercher en Amérique du Sud...l'an dernier, cette plante se négociait 400 dollars US sur le net.....
d'autres exemples ? les Nepenthes...vous connaissez tous les prix des Nepenthes...ou des Héliamphora...mais qui sait que ces deux plantes sont TOTALEMENT protégées dans leurs pays respectifs ?

deuxièmement, lorsque l'on cultive des plantes carnivores depuis qques années (comme moi par exemple), et que l'on a trainé ses basques dans les divers milieux carnivoristes, on sait que Aldrovanda est une plante difficile à maintenir en culture.....déjà, des plantes comme l'Aldro Australienne (qui est pourtant une plante des régions chaudes) ne sont pas légion en collection, alors des Aldros tempérées......je vous souhaite bonne chance !

regardez un peu autour de vous : qui cultive des Pinguicula européennes avec facilité ? pas grand'monde....qui réussit les Drosera bien de chez nous, comme D.anglica ? pas grand'monde.....

alors, plutôt que d'apparaître, encore une fois, pour des dépouilleurs de biotopes auprès des ministères (et de leur personnel, les biologistes qui n'ont pas les associations et les collectionneurs en odeur de sainteté), je propose de laisser cette plante où elle est...elle a pu se développer (malgré a pollution ! ) cachée des hommes depuis 30 ans (date de la dernière observation) , ce n'est pas aujourd'hui qu'il faudrait aller l'emm......

par-contre, ce qui serait intéressant, ce serait de faire partie d'un groupe de protection de la nature, d'étudier cette plante, d'en prendre des photos, et de pondre un article dessus.
sans citer où se trouve la plante, évidement.....

le grand lapin
(qui n'a pas réusi à maintenir ses aldros australiennes et polonaises au delà de deux ans...)
Modifié en dernier par le grand lapin le 20 sept. 2003 23:08, modifié 1 fois.

cesar
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Message par cesar »

Je suis d'accord avec toi :e209

C'est vrai qu'Aldrovanda reste encore rare en collection mais par exemple, aujourd'hui lors de la réunion Dionée Ile-de-France, un amateur en donnait à qui en voulait.

Pour les plantes carnivores françaises, le problème vient aussi du fait qu'on ne sait pas forcément qu'il en existe (d'où une rubrique sur ce forum). De plus, ces plantes ne font pas autant rêver aux premiers abords que les nepenthes, héliamphora, Dionée...
Ce n'est que par la suite, après quelques temps, qu'on s'y intéresse et qu'on découvre la richesse de notre patrimoine.

Ensuite, ce sont des plantes qui nécessitent une période de froid et pour ceux qui vivent en appartement, ou qui n'ont pas de terrain et bien ce n'est jamais trés simple. D'ailleurs petite apparté, pour les orchidées, leur culture est plus simple en appartement qu'en serre.
par-contre, ce qui serait intéressant, ce serait de faire partie d'un groupe de protection de la nature, d'étudier cette plante, d'en prendre des photos, et de pondre un article dessus. sans citer où se trouve la plante, évidement.....
Tout cela va de soi mais tu as raison de le rappeler. Je n'avais pas d'autres d'idées derrière la tête. Personnellement, je me moque de savoir où est le site et même si le savais, je ne le dirai pas. Ce que je veux savoir par contre, c'est est-ce que ce site est naturelle ou le fruit d'une réintroduction. Ensuite, le plus important, est-ce que les plans présentent appartiennent à la variété durieu (ou Aquitanica selon Maisonneuve). S'ils appartiennent à la variété durieu, il sera alors possible de compléter l'arbre phylogénique étudié par le Dr Adamec (Université du Trébon de la République Tchecque) et l'on pourra savoir enfin si la variété durieu a une raison d'être.

En effet, Caspary en étudiant les plants issues de l'Aquitaine et de Cracovie a découvert qu'ils différaient de ceux des autres régions (Provence, Allemagne, etc.) par le nombre de soies du pétiole : moins nombreux sur les plantes venat de l'Aquitaine. Il a donc désigné ce clone sous le nom de variété Durieu en l'honneur de Durieu de Maisonneuve. C'est Durieu qui avait envoyé les plantes à Caspary pour y être étudié. Durieu appelait ces plantes forme Aquitanica et c'est ainsi qu'elles sont répertoriées au Museum d'Histoire Naturelle de Paris. Par la suite, on a oublié de signaler que Caspary c'était basé sur le nombre de soies et on a commencé à dire que la forme durieu était du à une taille plus importante des plantes.

Caspary avait remarqué que les plantes issues d'Aquitaine (mais aussi de Cracovie) étaient plus grandes que leurs homologues provencaux (et européens) mais ils ne pensaient pas que ce n'étaient pas une raison suffisantes pour les différencier. L'histoire lui a donné raison car le Dr Adamec a prouvé en 1999 qu'un même clone de plantes soumis à des environnements différents avaient un phénotype différent : c'est à dire que les différences de tailles sont dues uniquement aux conditions environnementaux et ne permettent pas d'individualiser une forme particulière d'Aldrovanda.

L'étude phylogénique (c'est à dire comparaison des ADN de tous les clones actuellement disponible d'Aldrovanda) permettrait de savoir si oui ou non la variété durieu existe.

Cette découverte présage et offre beaucoup d'opportunité : protection, articles, etc.

Cette (re)découverte d'un site en France ne me surprend pas autant que cela. En effet, on a longtemps considéré qu'en Italie, que l'aldrovenda avait disparu (malgrè de trés nombreux sites) en 1985. Or des études sur le terrain, on permi de mettre à nouveau en évidence cette plante à la fin des années 90, tout du moins jusqu'en 1997.

césar :e79

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le grand lapin
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Message par le grand lapin »

hello César,

je vois que cette plante te passionne !

bon....en tout cas, si cette station est réellement existante, l'intérêt serait de ne pas y toucher, on est donc bien d'accord.
d'ailleurs, je me trompe, ou ne parlons nous jamais de protection de la nature (façon de parler), nous autres collectionneurs, mais plutôt de "comment faire pour avoir cette plante" ? ... ( à méditer )

concernant cette personne qui en distribuait à la réunion Ile de France....Ok , elle elle réussit à la cultiver...mais les gens à qui elle a donné les plantes ?

la question est toujours la même : quels sacrifices financiers sommes nous prêts à faire pour maintenir des plantes exotiques ? nous achetons des pâtés pour chiens à 10 euro la boîte, mais quand il s'agit de financer un terrarium pour nos Nepenthes...c'est plus difficile....(façon de parler)

bref, tout ça pour dire que le maintien de plantes rares (et difficiles) est un problème pour tout le monde. j'en connais qui ne réussissent pas Drosera capensis, et qui te réussissent des Drosera "rarissima"...

donc, soyons heureux d'avoir cette plante bien d'chez-nous par chez-nous, et agissons afin qu'elle reste protégée : laissons-la où elle est, et essayons d'apparaître "clean" auprès des autorités, et surtout, responsables.

le grand lapin

cesar
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Message par cesar »

concernant cette personne qui en distribuait à la réunion Ile de France....Ok , elle elle réussit à la cultiver...mais les gens à qui elle a donné les plantes ?
A tout ceux qui le voulait, avec ses conseils de culture si on lui demandait. D'ailleurs, il signalait bien qu'il n'était pas un expert, juste un amateur, et qu'il ne fallait pas prendre ses paroles ... comme de l'évangile.

Il ne me viendrait pas à l'idée d'aller "cueillir un pied" d'aldrovanda dans la nature mais par contre en acheter un, ou accepter un don, oui. C'est important pour moi, pour mieux connaître cette plante et pour mon plaisir personnel. Il n'y a pas de mal sachant que cette plante provient de culture et non d'un prélèvement in situ. Et puis, si à terme on envisage de monter un projet de réintroduction il faudra bien connaître la plante.

D'ailleurs cela fonctionne comme cela une réintroduction.

Dans un premier temps, il faut sélectionner une série de sites potentiels en fonction des qualités de l'eau et des conditions de l'environnement (végétation, centrales industrielles, etc.).

Ensuite, il faut sélectionner un clone d'Aldrovanda et réussir à acclimater et à cultiver des plants en extérieur, histoire de comprendre le besoins de la plante.

Dans un troisième temps, on peut commencer la réintroduction mais pas en jetant pelle-mèle des plans dans l'eau. Il faut élaborer des casier (filet de soie avec armature) qu'on laisse dans l'eau pour pouvoir étudier l'évolution de la population dans le temps. Les mailles du filet doivent être suffisamment fine pour ne pas laisser échapper les turions.

César :e79

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